Témoignage de Holger Sircoulomb

Texte traduit en français :

"Depuis mon enfance, les gens me demandaient d’où venait mon nom de famille « pas commun », je disais que c’était un nom français et que nous étions des descendants du physicien français Charles-Augustine de Coulomb – et qui d’après mon grand-père, aurait été probablement anobli par les Anglais d’où le préfixe à mon nom « Sircoulomb ».

C’est ce que je pensais jusqu’à ce qu’internet et l’Office de Tourisme du Pays de Montbéliard me prouvent le contraire. Satisfaire ma curiosité sur l’origine de mon ascendance a été relativement facile sur Internet. Une fois je suis tombé sur le nom de famille de mon arrière-grand-mère, Marie Elizabeth Parrot, qui est née en 1788 et était mariée à Jean Georges Sircoulomb d’Audincourt.

Je savais que c’était vrai – et correct - car j’ai un document original et certifié par les registres paroissiaux de Wetzlar (Allemagne) prouvant que Georges Sircoulomb, marié à Marie Parrot, étaient les parents de Peter Friedrich (Pierre Frédéric) Sircoulomb qui était définitivement le grand-père de mon propre grand-père. Compliqué ?

Tout d’un coup un nouveau monde s’ouvrait à moi et avec mes recherches incessantes, j’ai réalisé que nous n’étions en aucun cas liés au physicien français de Coulomb, mais que les racines de mes ancêtres puisaient leurs origines dans le Saint Empire Romain Germanique (en opposition à la France) et que l’ancien hameau d’Audincourt était aujourd’hui une ville touristique prospère et accueillante dans l’extrême Nord-Est de la France.

Durant de nombreuses années, ces découvertes étaient couchées sur papier et dans mon esprit, sans savoir si mes recherches étaient vraies. Je suis arrivé à la conclusion que je devais aller à Audincourt où d’après mes recherches, mes ancêtres avaient vécu depuis 1568. Mais malheureusement, mon vocabulaire en français se résume à « bonjour » et « merci beaucoup ».

Comment aurais-je pu avoir accès aux éventuels registres paroissiaux, aux vieux cimetières dans l’espoir de tomber sur une pierre tombale ou n’importe quelle trace de mes ancêtres ?

C’était sans compter sur Pays de Montbéliard Tourisme personnifié par Evelyne et Déborah, le Cercle de Généalogie par René et les Archives de Montbéliard par Flora et beaucoup d’autres. Ce que j’ai appris c’est que l’Office du Tourisme offre un service qui peut être intitulé « permettre à quelqu'un de marcher dans les pas de ses ancêtres ». J’ai immédiatement pris contact avec l’Office – en anglais - et ai reçu une réponse chaleureuse disant qu’ils pourraient m’apporter de l’aide dans la recherche de mon ascendance.

Désormais, je n’avais plus d’excuses pour ne pas aller à Audincourt et le voyage était programmé. (Ma femme parlait de ce voyage comme du « tourisme de cimetière »).

Quand ma femme et moi sommes arrivés à Montbéliard, nous n’avions aucune idée de ce à quoi nous attendre, mais nous pouvons maintenant dire que notre séjour a de loin dépassé nos attentes.

Nous sommes arrivés un samedi en fin d’après-midi et avons trouvé notre chemin jusqu’à l’hôtel qui avait été réservé à l’avance par l’Office de Tourisme.

Dans notre chambre, se trouvait un dossier d’accueil pour faciliter notre séjour (restaurants, bars…).

Le Lundi matin, nous avons rencontré René du Cercle d’Entraide généalogique qui nous a emmenés aux archives municipales au château des Ducs de Wurtemberg à Montbéliard.

René avait fait de nombreuses recherches pour préparer notre venue et a été capable de confirmer un grand nombre des miennes.

Les archives sont si riches qu’on pourrait y passer sa vie. Mais le privilège de voir des traces manuscrites d’évènements remontant aux années 1500 et même avant est une expérience d’humilité.

On m’a montré un acte dans lequel mes ancêtres ont été enregistrés comme témoins de mariage. J’ai eu l’autorisation de prendre des photos et René m’a envoyé une copie agrandie de la signature de Pierre Sirecoulomb, qui s’est révélé être maire d’Audincourt à son époque.

Le travail fait par le personnel des archives et le soin qu’ils prennent est hautement louable, mais plus que ça, leur enthousiasme et leur volonté d’être utiles.

Le jour suivant, le mardi, était dédié à Audincourt avec un enthousiasme particulière pour la forge dont les traces sont encore visibles.

La présence de la forge est encore palpable, elle a marqué des dizaines de générations dont mes ancêtres directs.

Déborah en charge de la journée, nous a emmenés au musée le plus pittoresque qui soit, adjacent à l’église qui est encore un lieu de culte pour les gens vivant dans le quartier des forges.

À l’intérieur du musée, nous avons rencontré d’anciens forgerons qui nous témoigné de la vie à la forge. Encore une fois, il était évident que beaucoup de travail et de recherches avaient été faites pour agrémenter notre visite, avec un arbre généalogique montrant mes ancêtres, leurs parents et la « succès story » des Sircoulomb à Audincourt.

L’un de leurs parents a même fondé une usine de chicoré florissante et les Sircoulomb ont un lien de parenté avec la famille Peugeot. Qui aurait pu le deviner ?

Nous avons vu une vidéo sur le fonctionnement de la forge. Déborah a minutieusement tout traduit et elle doit, à présent, être une experte de la sidérurgie.

Après le traditionnel apéritif, nous avons eu l’opportunité de flâner le long du Doubs et de connaître Audincourt un peu mieux.

Dans l’après-midi, nous avons été présentés à Madame le maire d’Audincourt, Mme Marie-Claude Gallard. Bien que je puisse me douter qu’une visite à la mairie fasse partie du programme, je ne m’attendais pas à ce que le maire et Déborah nous accompagnent tout l’après-midi. En bonne compagnie, nous avons visité le très vieux cimetière. J’aurai aimé voir la pierre tombale de certains de mes ancêtres...

En collaboration avec l’Office de Tourisme, le conservateur du cimetière avait préparé un plan des tombes, répertoriant les différentes tombes de la famille Sircoulomb ou de familles apparentées.

Bien que la visite du cimetière puisse raisonner comme quelque chose de morbide, c’était encore une expérience forte et mémorable. Le cimetière date du milieu des années 1800 et bien que je n’aie trouvé aucune tombe de mes ancêtres directs, la présence et l’impact de la famille Sircoulomb à Audincourt était évidente.

Dans ce programme chargé, nous avons tout de même réussi à visiter l’église du Sacré Cœur en compagnie de Mme Le Maire. Tout ce que je peux dire c’est que l’église est belle à couper le souffle.

Après un café et une part de gâteau à la mairie, et la remise de quelques livres magnifiques d’Audincourt par Madame Le Maire, nous avons tristement dû faire nos adieux à nos hôtes et Audincourt. Notre séjour, trop court, à Montbéliard et Audincourt est enraciné dans nos mémoires.

L’accueil amical et professionnel que nous avons reçu de la part de Pays de Montbéliard Tourisme doit être salué et applaudi. Je suis cependant désolé que mon défunt père n’ait pas pu vivre cela. Je partageais souvent mes recherches avec lui et il montrait un très grand intérêt dans leur avancée. Mais le côté positif c’est que je peux transmettre la vraie histoire des ancêtres Sircoulomb à mon fils, et lui à sa future famille. Une magnifique expérience de vie qui n’aurait jamais pu être concrétisée sans le soutien et l’aide que nous avons reçus de la part de tous.

Je peux dire que j’ai marché dans les pas de mes ancêtres et que nous avons des projets pour retourner à Audincourt."

Texte original en anglais :

"From when I was small and people asked me where my “unique” surname derived from, I would say that it is a French name and we are decedents from the French physicist Charles-Augustine de Coulomb – and as I was told by my grand-father, that the English eventually knighted monsieur de Coulomb, hence the prefix to my surname, Sircoulomb.

That is until the age of the internet and the brilliant and most helpful service and assistance from the Pays de Montbeliard Tourisme. Satisfying my curiosity as to the origin of my ancestry was made relatively easy on the internet, once I stumbled across the name of my great-great-…… grandmother’s name, Marie Elisabeth Parrot, who was born in 1788 and was married to Jean Georges Sircoulomb from Audincourt. This I knew to be true and accurate as I had an original, certified document from the church records in Wetzlar (Germany) that Georges Sircoulomb, married to Marie Parrot, were the parents of Peter Friedrich (Pierre Frederic) Sircoulomb who was ultimately the great-grandfather to my own grandfather. Complicated? Suddenly a new world opened up for me and with my continued research I came to realise that we were in no way related to M. de Coulomb, that the roots of my ancestors stem back to the Roman Holy Empire, (as opposed to France) and that the erstwhile hamlet of Audincourt is today a thriving, tourist-friendly town in the far North-East of France.

For many a year thereafter, these discoveries were only on paper and in my mind, with no corroboration as to the truthfulness of my research.  I came to the conclusion that I needed to go to Audincourt where, according to my research, my ancestors had been living since 1568. But, alas, my French vocabulary is confined to “bonjour” and “merci beaucoup”. How would I ever get access to possibly church records, old cemeteries in the hope of stumbling across a headstone, or even any trace of my ancestors?

Enter Pays de Montbeliard Tourisme, personified by Evelyne, Deborah, Rene and Flora (and many more). What I came to learn is that this office and it people offer a service which could, I suppose, be termed as “allowing one to walk in the footsteps of one’s ancestors”. I immediately made contact with the office – in English – and received a warm response that they could be of assistance to me in the search and research of my ancestry. Now I had no excuses not to visit Audincourt and the trip was planned. (My wife referred to the trip as grave-yard hopping).

I obtained tangible proof of my ancestors living in Audincourt for close to 250 years (and maybe longer). When my wife and I arrived in Montbeliard, we had no idea as to what to expect but we can now say that what we experienced over the next two days, way, way exceeded any expectations.

We arrived on a Sunday late afternoon, and found our way to the hotel, which was pre-booked by Tourist Office. In our room, we found recommendations as to the popular restaurants and pubs in the immediate area.   

On the Monday morning we were met by Rene, a genealogist, who took us to the archives in the Wuertemberg castle in Montbeliard. Rene had done much research leading up to our visit and was able to confirm most of my own research. The archive is so rich with information that it could easily take a lifetime to do a thorough research on one’s ancestry. But the privilege to see the hand-written records of events dating back to the early 1500’s and even earlier is a humbling experience. I was shown an entry where my ancestors were recorded as witnesses to a marriage. I was allowed to take photos and Rene sent me an enlarged copy of the signature of Pierre Sirecoulomb, who also happened to be a Mayor of Audincourt in his days. The work done by the archive staff and the care they take is highly commendable, but more so, their eagerness and willingness to be of assistance.

The next day, Tuesday, was dedicated to Audincourt, with particular emphasis on the still existing forge. Living in Audincourt, then and now, one’s life is in one way or another, entwined with the forge, as were many of my direct ancestors – either directly in the forge, or the surrounding infrastructure, like the forests or coal deliveries. Deborah took charge of the day took us to the most quaint museum adjacent to the Church, which still is the house of worship for the people living around the forge. Inside the museum we met with some locals, and unbeknown to us, they had been “summoned” to assist us in the interpretation of what the forge was and is today. Again, it was so evident that much work and research had gone into accommodating our visit, with a family tree depicting my ancestors, their relatives and the success stories of the Sircoulomb family in Audincourt. It turned out that one of the relatives owned a very successful chicory factory and that the Sircoulomb’s are also related to the Peugeot family. Who would have guessed? We were taken through a video of the forge’s operation and the local people explained to us in detail as to how things worked. Deborah meticulously translated everything and she too must by now be an expert on iron mongery. After the traditional mid-morning wine we had the opportunity to stroll along the river Doubs and getting to know Audincourt a little better.

In the afternoon we were introduced to the Mayor of Audincourt, Madame Marie-Claude Gallard. Although I could figure out that a visit to the Mayor’s Office was on the itinerary, we did not expect that the Mayor and Deborah would be our host for the afternoon. In good company we went to visit a very old cemetery, as I had indicated I would have loved to see headstones of some of my ancestors – graveyard hopping, as my good wife put it.  The caretaker of the cemetery had prepared a layout of the graves, indicating all the locations of various headstones that were either of the Sircoulomb family or marriages and relatives involving the Sircoulomb family. Again, the forethought of the Tourist Office came to mind – to ask the caretaker to have something prepared for our visit. Whist the graveyard-hopping may sound morbid, it again was a deep experience and memorable. The graveyard dates back to the mid-1800 and whilst I did not find any headstones of my direct ancestors, the presence and impact of the Sircoulomb family in Audincourt, was evident.

We managed to squeeze in a small touristy diversion and went to visit the famous Church of the Sacre Ceour (Sacred Heart). Having had the Mayor in our company, the caretaker was inevitably called upon to open the church for us and we had a warm welcome. All I can say, it is breath-taking beautiful.

After an afternoon cup of coffee and cake at the Mayor’s Office and her giving me some beautiful books from Audincourt, we sadly had to bid our farewell to Deborah, the Mayor and Audincourt. The two short days we spent in Montbeliard and Audincourt are entrenched in our memory. The friendliness and professional service we received from Pays de Montbeliard Tourisme has to be praised and applauded. I am sorry, however, that my late father could not experience this. I often shared my own research with him and he showed intense interest in the progress thereof. But the bright side is that I can pass on the true Sircoulomb ancestry to my son and he to his own future family. A beautiful, life experience but, this would never have materialized and never would we have such an enriching experience if it had not been for the assistance and support we received from the Tourist Office, the Genealogical Society and the Archives. I can say that I walked in the footsteps of my ancestors and, we have plans to return to Audincourt."